Viticulture Une prévision de récolte revue à la hausse
Selon les estimations établies par le ministère de l’Agriculture au 1er octobre 2018, la production viticole française en 2018 s’élèverait à 46,7 millions d’hectolitres. Elle serait supérieure de 27 % à celle de 2017, sévèrement affectée par le gel et la sécheresse, et de 6 % à la moyenne des cinq dernières années.
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La production nationale est revue à la hausse depuis la prévision d’août (46,1 Mhl) en raison des précipitations favorables de la fin du mois d’août et d’une meilleure appréciation des pertes de production dues à la sécheresse ou au mildiou, indique la note Agreste du ministère.
Les vendanges se sont achevées à la fin de septembre dans la majorité des vignobles, notamment en Bourgogne, Beaujolais, Champagne et Alsace où elles sont remarquablement précoces. Elles devraient se terminer à la mi-octobre dans le Val de Loire, les Charentes, le Bordelais et le Sud-Ouest.
Elles se déroulent presque partout dans des conditions climatiques sèches très favorables qui permettent une récolte optimale à maturité, dans un état sanitaire préservé. Certains vignobles en appellation peuvent ainsi atteindre les rendements maximaux.
La canicule en été a ralenti la véraison (maturation des raisins) et provoqué, localement dans certains bassins, un stress hydrique. La sécheresse persistante aurait affecté localement les volumes de production, sans grande incidence sur le niveau national.
Les réserves hydriques des sols en début d’été avaient été excédentaires par rapport à la moyenne sur 30 ans. Depuis le printemps de 2018, le mildiou a été particulièrement virulent dans les bassins de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il a entraîné des pertes de récolte. Cette maladie a été favorisée par la succession d’épisodes pluvio-orageux récurrents et de températures élevées. La canicule de milieu d’été a ralenti sa progression. Si les dégâts sur les raisins étaient visibles en début d’été, ce n’est qu’après la fin de la véraison que les pertes ont pu être mesurées plus précisément.
Auparavant, la floraison et la nouaison (formation initiale des baies) se sont favorablement déroulées dans de nombreux bassins, même si une légère coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) est survenue dans le Sud-ouest, le Sud-Est et la Corse.
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